Interview de Philippe Graziani, Directeur Général de GLP France
L’année 2024 a été marquée par un ralentissement significatif du marché locatif en immobilier logistique, dans un contexte économique plus contraint. La prudence est désormais de mise, et les délais de prise de décision – quand ils interviennent – se sont considérablement rallongés.
En dépit de cet environnement incertain, GLP en France a signé plusieurs baux en 2024 pour une surface totale de 214 000 m², qui cumule nouveaux baux et renouvellements. Selon moi, il y a plusieurs explications à cette réussite :
En premier lieu, les relations tissées au fil des ans avec nos clients locataires. Le « repeat business » est un socle de notre stratégie d’asset management, deuxièmement, un positionnement locatif à la fois ambitieux et pragmatique, la qualité de notre patrimoine, et la pertinence de nos développements et de nos investissements récents.
Cette année s’annonce comme une année de transition, durant laquelle le marché devra intégrer plusieurs dynamiques. La demande reste présente, mais elle est plus exigeante. Les utilisateurs privilégient des entrepôts offrant des standards élevés en matière d’efficacité énergétique et flexibilité. Cette adaptation aux nouveaux besoins logistiques et la modernisation de nos actifs seront des leviers clés !
2024 a été un cru exceptionnel pour l’investissement en logistique puisque – certes dans un marché en contraction- elle est devenue la première classe d’actifs immobilier. Ce titre de gloire importe peu, mais il suscite de l’optimisme pour 2025, car les investisseurs Core reviennent sur le marché français.
La transition vers un immobilier plus durable devient une priorité absolue. Les certifications environnementales, la réduction de l’empreinte carbone et l’autonomie énergétique sont désormais des critères essentiels pour les preneurs comme pour les investisseurs. Les actifs ne répondant pas à ces nouvelles normes risquent d’être de moins en moins attractifs sur le marché locatif et d’investissement.
2025 sera une année d’ajustements et de sélectivité, où les acteurs devront s’adapter pour naviguer dans un environnement plus exigeant.